Une fusion qui offre de nouvelles perspectives
La prime d’activité sera versée chaque mois aux personnes gagnant au moins 1,2 fois le smic, soit environ 1800 euros par mois, et les revenus de ménage ne devront pas excédés un certain montant. Le but est de favoriser la reprise du travail et améliorer la rémunération des salariés précaires.
La petite nouveauté concerne les moins de 25 ans. En effet, le RSA activité, jusque-là, était réservé aux personnes de plus de 25 ans. En 2016, la prime pour l’emploi bénéficiera également aux moins de 25 ans en situation d’emploi précaire. Cela dit, Matignon précise que son montant pourrait varier pour les jeunes.
La correction des faiblesses
Le lancement de la prime d’activité est censé régler certains problèmes dus à la PPE et au RSA, qui ont des faiblesses. La prime pour l’emploi a été mise en place en 2001 par Lionel Jospin et, malgré ses bienfaits, elle montre des défauts importants tels que le problème du versement décalé d’un an, mais aussi un ciblage « insuffisant » menant à un « saupoudrage » de la dépense publique, selon le rapport de Sirugue, député PS, en 2013. L’an dernier en effet, ils étaient plus de 5 millions de foyers à en avoir bénéficié, tandis qu’en réalité ces personnes bénéficiaires appartenaient à des ménages aisés.
Le RSA activité, quant à lui, est souvent confondu au RSA socle, remplaçant du RMI et de l’allocation parent isolé pour les personnes sans ressource. Beaucoup de travailleurs précaires trouvent cette aide stigmatisante, ce qui peut être une des raisons pour laquelle plus de deux tiers des personnes éligibles ne le réclament pas. Le RSA activité compte aujourd’hui en France 530 000 bénéficiaires, et est une des prestations les plus soumises à la fraude selon la Caisse d’allocations familiales (CAF).
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