Protestation contre un environnement législatif trop lourd
Les patrons de PME manifestent cette semaine contre des nouvelles lois qui deviennent un véritable casse-tête économique pour les entreprises. Dans leur viseur, on trouve notamment l’instauration du temps partiel de 24h minimum depuis le 1er juillet dernier, l’arrivée du compte pénibilité, ou encore l’obligation d’information des salariés en cas de projet de cession dans les entreprises de moins de 250 salariés.
Les patrons mettent en avant les raisons économiques pour lesquelles ces nouvelles législations posent problème. En effet, dans le cas de l’instauration du temps partiel de 24h minimum, beaucoup de chefs d’entreprise ont besoin de recruter pour un travail qui demande moins d’heures par semaine, ce qui pourrait tout simplement les dissuader d’embaucher. Pour l’arrivée du compte pénibilité, le problème réside dans l’application de la loi : les patrons avancent qu’il faudrait pouvoir évaluer les conditions de travail de manière individuelle pour chaque employé, ce qui se révèle impossible dans une PME. Une fragilisation qui, en contexte de crise économique, va mettre encore plus à mal les entreprises.
 | "Les patrons mettent en avant les raisons économiques pour lesquelles ces nouvelles législations posent problème." |
L’attente d’une grande mobilisation
Evidemment, le public est plus habitué à voir les syndicats dans la rue que les patronats. Cependant, beaucoup de patrons sont attendus dans la rue dans le cadre de cette semaine de protestation. Jean-François Roubaud, président de la CGPME, a annoncé qu’ils sont 2000 à 3000 patrons attendus dans les rues de Paris, et près de 1500 à Toulouse.
On parle même de campagnes sur les réseaux sociaux de la part de deux autres organisations patronales, le Medef et l’UPA. Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, et les représentatns de la CGPME se sont entretenus hier, après le défilé, sur quelques sujets de discorde, notamment l’ouverture du compte de pénibilité.
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