Le compte pénibilité pour les emplois jugés à risque
A partir de janvier 2015, les salariés exposés à des conditions de travail difficiles pourront accéder au Compte personnel de prévention de la pénibilité, une compensation du caractère éprouvant de leur emploi. Mise en place par la Caisse nationale d’assurance vieillesse, c’est sous la forme d’un cumul de points que les travailleurs pourront obtenir cette compensation. Seront pris en compte certains facteurs tels que des contraintes physiques marquées, un environnement de travail délétère, ou encore un rythme de travail soutenu.
Malgré la bonne attention de prévenir la santé du salarié, cette réforme crée de vives réactions et tensions notamment chez le patronat, qui met en avant l’aspect difficile de la mise en application du compte pénibilité, dans la mesure où il faudrait suivre chaque salarié individuellement, ce qui est impossible dans les grandes entreprises.
La création de 45 000 nouveaux emplois aidés
Dans le cadre du projet de loi de finances 2015, les députés ont accordé une grande importance à l’emploi. L’Assemblée a voté le financement de 45 000 nouveaux emplois aidés dans le projet de budget 2015, qui se composent en 30 000 contrats d’accompagnement vers l’emploi (CAE), 15 000 emplois d’avenirs et 5 000 services civiques.
Le CAE a pour mission de faciliter l’insertion professionnelle des personnes qui recherchent un emploi et qui rencontrent des difficultés particulières à rentrer sur le marché du travail. Les emplois d’avenir ont été créés en 2012 afin d’offrir des solutions d’emplois aux jeunes entre 16 et 25 ans et les travailleurs handicapés qui veulent entrer dans la vie professionnelle. Enfin, le service civique est un engagement volontaire pour les jeunes de 16 à 25 ans, sans conditions de diplôme. Seule compte la motivation.
| "Les emplois d’avenir ont été créés en 2012 afin d’offrir des solutions d’emplois aux jeunes entre 16 et 25 ans et les travailleurs handicapés qui veulent entrer dans la vie professionnelle." |
La médecine du travail réformée
La législation de la médecine du travail sera révisée en 2015, afin d’assurer une sécurité juridique aux entreprises. En effet, si la visite médicale à l’embauche est obligatoire, elle n’est pourtant réalisée par les entreprises que dans 15% des cas. Les salariés doivent passer une visite médicale avant l’embauche ou, au plus tard, avant la fin de la période d’essai. Le gouvernement a donc pensé confier la visite médicale au médecin généraliste, afin de pouvoir l’adapter à tous.
Une réforme qui inquiète les syndicats, dans la mesure où ils ont peur que cela remette en cause la protection des salariés. Ils dénoncent en effet une protection juridique rudement menée par cette réforme, mais pas de réelle prise en compte de la santé des travailleurs. Le projet doit être présenté le 10 décembre en Conseil des ministres, affaire à suivre.
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