Une récente étude « Emploi 2016 » réalisée par le cabinet Adoc Talent Management sur la poursuite de carrière des docteurs récemment diplômés, propose un portrait flatteur de ces derniers. Cette étude rassemble les témoignages de plus de 2 000 docteurs diplômés en 2013 dans des domaines de recherche différents mais principalement constitués de sciences « dures » : sciences naturelles, mathématiques, sciences de l’ingénieur ou encore de la santé.
Le diplôme doctoral pour un accès à l’emploi
Etre détenteur d’un doctorat semble aujourd’hui faciliter l’accès à l’emploi. C’est ce que semble démontrer en tout cas une récente étude sur le sujet. Pourquoi et comment ? Direct Emploi vous répond.
Quels sont les atouts du doctorat ?
80% des jeunes diplômés interrogés se disent satisfaits de ce que leur diplôme doctoral leur a apporté. Quelles sont les raisons d’un tel engouement ? :
• Avec le temps, l’accès à l’emploi des docteurs progresse considérablement. En effet, le taux d’emploi passe de 80 à 92% entre la première et la troisième année suivants leur diplôme. Seulement 1.5% de titulaires d’un doctorat ne trouvent pas d’emploi dans les 3 années qui suivent l’obtention de leur diplôme.
• Les trois quarts des jeunes diplômés en doctorat décident de poursuivre leur carrière dans le domaine de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation.
• Les salaires du secteur privés sont plus attractifs que ceux du secteur public. Ainsi, les 25% des titulaires d’un doctorat les moins bien payés dans le secteur privé ont un salaire plus élevé que le salaire médian dont bénéficient les docteurs dans le secteur public. Le statut professionnel diffère également en fonction du secteur : plus des trois quarts des docteurs ont le statut de cadre dans le secteur privé contre la moitié dans le secteur public.
• Les jeunes diplômés en doctorat sont très convoités à l’international. 42% des docteurs interrogés ayant obtenu leur diplôme en Ile-de-France travaillent aujourd’hui hors de France. Un tel pourcentage s’explique en partie par le nombre important de doctorants étrangers ayant obtenu leur thèse dans des établissements franciliens. Ainsi, 1 docteur sur 4 exerce son activité dans un pays hors de l’Union Européenne et 2 sur 10 dans un pays de la zone européenne, hors France.
Le doctorat : premier de la classe
Bonne nouvelle pour les jeunes diplômés en doctorat : le chômage est en baisse dans leur filière ! En effet, en 2015, 14% d’entre eux étaient encore sans emploi 4 à 6 ans après l’obtention de leur diplôme alors qu’aujourd’hui ils ne sont plus que 9%. Tout comme les ingénieurs et les diplômés de l’enseignement supérieur, les titulaires d’un doctorat sont épargnés par la progression du chômage.
Autre réjouissance chez les docteurs : ils font partis des favoris en ce qui concerne l’accès à un premier emploi. En effet, le titulaire d’un doctorat décroche en moyenne son premier emploi en 2 mois. Une statistique qui devance celle des diplômés d’un master 2 comme par exemple les diplômés d’école de commerce. Seuls les élèves issus d’une école d’ingénieur signent leur premier contrat professionnel en moins de 2 mois.
Le dernier critère qui les différencie des autres jeunes diplômés concerne la reconnaissance de la qualité des docteurs. Ainsi, la quasi-totalité des docteurs en activité travaillent à un niveau cadre. Ils devancent alors les diplômés de master, les anciens étudiants en école de commerce ainsi que les jeunes diplômés des écoles d’ingénieurs.
Aujourd’hui, être titulaire d’un doctorat semble favoriser l’insertion professionnelle et l’accès à un premier emploi. En effet, les jeunes diplômés en doctorat décrochent en moyenne leur premier emploi 2 mois après l’obtention de leur diplôme. De plus, leur profil est très apprécié à l’étranger et le taux de chômage dans ce domaine ne cesse de diminuer.