Les jeunes français sont les plus touchés par le chômage

Aujourd’hui, 24% des moins de 25 ans français sont au chômage. Plus de précisions avec Direct Emploi.

Le chômage en France est un véritable fléau qui touche en premier lieu les jeunes. En effet, l’insertion professionnelle des jeunes sur le marché du travail semble se dégrader. A l’échelle européenne, les jeunes français sont parmi ceux qui ont le plus du mal à s’insérer dans le monde professionnel. C’est ce que révèle une récente étude menée par France Stratégie et par la DARES, le service des statistiques du ministère du Travail. Quelles en sont les raisons et comment remédier à une telle situation de précarité ? Direct Emploi vous répond.

 

Une génération oubliée

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© Journal du Net

a. Un tiers des 15-24 ans en contrat court

Le taux d’activité des jeunes français est largement inférieur à la moyenne européenne. Un des facteurs explicatifs de cette situation semble être le fait qu’un tiers des 15-24 ans suivent un contrat court, soit un CDD ou l’intérim. Ces derniers suivent un parcours professionnel fragmenté, avec l’enchaînement de stages, de CDD et de périodes de chômage. Mais ce n’est pas tout, les jeunes sont également touchés par le sur-chômage après leur entrée sur le marché du travail.

b. Qu’en est-il des 15-29 ans ?

17% des 15-29 ans en France ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. On les appelle les NEET (Not in Education, Employment or Training) et leur proportion en France est 15% plus élevée qu’en Allemagne. Il faut savoir que leur situation dépend de leur niveau de qualification, plus ce dernier sera élevé, moins il leur sera difficile d’insérer le monde du travail.

 

Quelles sont les raisons d’un tel fléau ?

Les jeunes français d’aujourd’hui doivent faire face à une conjoncture du travail dégradée mais pas seulement. En effet, certains d’entre eux voient également les difficultés se cumuler, des difficultés qui constituent des barrières à leur entrée sur le marché professionnel. Quelles sont-elles majoritairement ? :

• Un manque de compétences basiques
• Une impossibilité de mobilité
• Des problèmes de santé
• Des contraintes de logement
• Une non-maîtrise du numérique

De plus, pour les jeunes qui sont embauchés, peu le sont dans des conditions idéales et 35% d’entre eux le sont en contrat temporaire. Ils se retrouvent donc dans l’incapacité de se projeter sur le long terme et d’aborder l’avenir de manière sereine.

 

Des solutions envisageables ?

a. la revalorisation de la rémunération et du statut des apprentis

Le faible taux d’activité des 15-24 ans s’explique en partie par un faible cumul emploi-études. C’est pourquoi la Force Ouvrière propose une revalorisation de la rémunération en matière d’apprentissage. Actuellement, elle s’élève à 511 euros par mois pour les mineurs alors que le coût de leur embauche est très faible voire nul pour l’employeur.
En plus de la rémunération, le statut d’apprenti pourrait lui aussi être revalorisé, un statut très précaire aujourd’hui. Il ne faut cependant pas oublier que l’alternance est l’une des meilleures voies d’insertion professionnelle, notamment pour les jeunes les moins diplômés.

b. Encourager l’accompagnement individuel et les emplois d’avenir

Ce dispositif d’insertion professionnel affiche un bilan très positif. Rien d’étonnant quand on sait qu’il débouche sur un taux d’accès à l’emploi de 67% et d’un taux de 45% pour le retour à l’emploi !

En ce qui concerne les emplois d’avenir, sur les 600 000 jeunes participants en 2015, trois quarts d’entre eux ont obtenu une formation et la moitié une formation certifiante.

Quant à la Garantie jeunes, 80 000 jeunes ont en bénéficié pour le moment. Il s’agit d’une allocation mensuelle de 461 euros pendant un an dans le but de favoriser la formation et le retour à l’emploi.

 

 

En France, 74% des moins de 25 ans non étudiants sont dans une situation complexe puisque 24% d’entre eux sont au chômage, 15% sont sans emploi, sans formation et sans droit au chômage et 35% sont en contrat temporaire. On observe que moins le jeune est diplômé, plus il sera sujet à une plus grande précarité.

 

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