Jeunes diplômés promotion 2020

Après une période de stages de fin d’études très particulière, les jeunes diplômés de la promotion 2020 font partie des populations touchées par les effets négatifs du coronavirus. Leur arrivée sur le marché du travail s'annonce compliquée dans le contexte de crise économique dont les médias font écho depuis plusieurs mois. Alors, nous vous proposons un éclairage sur ces jeunes diplômés. Qu’est-ce qui réellement les attend pour leur recherche d’emploi ? quelles vont être leurs difficultés ? et quelles sont les mesures prises par l’Etat pour les accompagner ?

L'emploi chez les jeunes diplômés

Quelques chiffres

Fin 2019, l’Insee estimait que sur 600 000 jeunes de moins de 25 ans, environ 20 % d’entre eux, déclaraient chercher du travail. C’était déjà deux fois plus que le taux de chômeurs dans la population active, soit 8 %. Mais avec la crise qui s’annonce, entre 165.000 et 320 000 jeunes supplémentaires pourraient être au chômage au second semestre 2020.

Une fin d'année prématurée

La sensation de non-achèvement, c'est ce que ressentent, cette année, les étudiants en fin de cursus. La fin de leurs études a été quelque peu précipitée, entre stages souvent en télétravail ou annulés ou les examens reportés. Les étudiants ont eu l'impression de ne pas être allée au bout des choses avec une fin d’études tout à fait exceptionnelle.

Le passage entre les études et la vie professionnelle est une période très marquante et le restera pour les étudiants de la promotion 2020. Les médias parlent déjà d'une génération sacrifiée.

Une rentrée préoccupante

Cette année, la crainte de ne pas trouver un job en septembre est présente chez tous les jeunes diplômés arrivant sur le marché du travail. Ils ont le sentiment que le court terme sera plus difficile à gérer. Peut-être faudra-t-il envisager des contrats précaires comme passer par des CDD voire un nouveau stage.

Globalement les jeunes diplômés 2020 ont du mal à se projeter professionnellement et prévoient une période charnière avant de trouver réellement un poste à leur mesure et en rapport avec leur formation.

Une baisse des offres d’emploi

Les sociétés ont également du mal à se projeter. La pandémie a provoqué des réductions économiques et a forcé les entreprises à reporter voire annuler les embauches. Souvent, les recrutements ont été gelés jusqu'à la fin de l'année, comme c'est le cas pour les cabinets de conseil. Face à la baisse et parfois l’absence d’offres d’emploi, la solution est souvent d’élargir son champ d'expertise et d’aller voir ailleurs !

La concurrence pèse dans certains domaines et sur certains postes en faveur des profils expérimentés. Le chômage des jeunes est structurellement plus élevé que celui de l’ensemble de la population et les jeunes les moins qualifiés sont particulièrement exposés. Plus globalement, les jeunes diplômés sont a priori moins exposés au Covid 19 que les profils expérimentés mais risquent à l’inverse d’avoir encore plus de difficultés à trouver un job.

Du côté de l’apprentissage

En période de crise ou récession économique, l’emploi des jeunes sert souvent de variable d’ajustement. Ce sont surtout les jeunes sortant des filières PRO, type CAP ou Bac pro, qui risquent d’être les plus concernés. Il s’agit des métiers de bouche, la coiffure ou les métiers dans l’agriculture, l’industrie, la construction et les arts et spectacles. Les recruteurs anticipent une baisse de contrats en alternance de 15 à 35 % en 2020.

De nouvelles précarités

La crise va accroître les inégalités et faire naître de nouvelles formes de précarité. Faute de pouvoir payer le loyer, les études et rembourser le prêt étudiant et en ne trouvant pas de premier emploi, ni de job alimentaire ou de contrat d’alternance, les jeunes doivent envisager un retour dans la famille et la rupture de tous leurs projets personnels et professionnels.

Certains choisiront de poursuivre leur recherche d’emploi ou de stage dans des conditions de vie très compliquées.

Les grandes écoles moins inquiètes

La situation des jeunes de formations supérieures et notamment issus des grandes écoles, est pour l’instant étudiée avec calme sachant que néanmoins certains étudiants voient déjà leurs plans contrariés. L’APEC a constaté fin avril une chute de 70 % du nombre d’offres d’emploi pour les jeunes diplômés et 62 % pour les cadres.

Cependant, la nécessité d’innovation des entreprises continue d’ouvrir des opportunités pour les jeunes diplômés et plus particulièrement ceux issus des filières technologiques. Pour ceux qui sortent de filières, type sciences humaines, lettres, langues, la situation risque d’être plus compliquée dans les prochains mois.

La réaction de l’Etat

Dans l’urgence, le gouvernement a accordé une aide de 200 euros pour 800 000 jeunes afin de compenser les effets de la crise. Une prime provisoire de 5 000 à 8 000 euros à l'embauche d'apprentis a été mise en place au mois de juin pour inciter les entreprises à continuer d'embaucher des alternants.

Le 14 juillet dernier, le chef de l'État a énuméré les mesures qu'il compte mettre en place pour les jeunes à la rentrée dont une exonération de charges sociales pour l'embauche de jeunes jusqu'à 1,6 fois le SMIC, 100 000 nouveaux contrats de service civique et 200 000 places de plus dans des formations qualifiantes.

Note d’espoir !

Pour les recruteurs, avoir terminé ses études pendant la période du confinement ne sera pas une tache sur le CV des jeunes diplômés. En effet quand on cherche pendant des mois un stage ou du travail, on perd confiance en soi.

Dans ce contexte, il sera intéressant pour les recruteurs de savoir comment le jeune diplômé aura su gérer la période et poursuivre son parcours professionnel.
 

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