Une vigilance accrue par rapport à l’avenir
La vigilance reste de mise. En effet, il s’agit de trouver le bon équilibre en matière de recrutement afin de dépasser un possible trou d’air, encore probable pour quelques mois avec une baisse des commandes. Les grands groupes sont prudents, assurant leur viabilité avec le personnel en place, pour une partie au chômage partiel, dans l’attente de plus de visibilité.
Des variations entre secteurs d’activités
A l’arrêt, la culture, l’évènementiel, la restauration, le tourisme, le commerce de proximité et l’aviation mettront des mois à se remettre de cette année catastrophique. A l’inverse des secteurs ont pu s’en sortir et se maintenir à l’image des services à la personne, la santé, l’informatique, le e-commerce, l’agroalimentaire, la grande distribution et la logistique.
De manière générale, la crise sanitaire a permis le maintien voire l’évolution des métiers déjà porteurs depuis quelques années avec notamment la numérisation.
Des carences évidentes pour certains métiers
L’épidémie aura fait apparaître au grand jour le manque de personnel dans le secteur médical et paramédical comme les infirmiers, les urgentistes et les aides-soignants. Par ailleurs, les professionnels du secteur des transports et de la logistique se sont également révélés indispensables au maintien de l’acheminement des produits de première nécessité, tandis que les experts informatiques assuraient la continuité de l’activité des entreprises à distance et le bon fonctionnement du commerce en ligne.
Des changements de comportement des candidats
Un changement de comportement des candidats à l’emploi s’est opéré en 2020. Nombreux d’entre eux en poste attendent que la tempête passe, tandis que les profils en recherche active d’emploi se trouvent face à une concurrence accrue sur de nombreux postes. Le volume d’offres d’emploi disponibles est aussi largement inférieur à l’année 2019.
Fidélisation et accompagnement du personnel qualifié
Le phénomène de la guerre des talents continue, mais pour les entreprises, les enjeux ont évolué. Ainsi, l’heure est à la gestion et l’accompagnement des talents recrutés avant la crise. Il s’agit de préserver la viabilité des entreprises en garantissant l’engagement des salariés et limiter ainsi le turnover.
De fait, les entreprises ont parfois tendance à allonger la durée du processus de sélection et prendre plus de temps pour prendre leur décision. Ceci entraîne des refus de candidats n’appréciant pas la lenteur du processus et le climat de doute qui s’instaure.
Quelques bonnes nouvelles !
Si toutes les formes de contrats de travail ont d’emblée connues une baisse importante dès mars, la demande de profils en intérim et en CDD a depuis partiellement repris mais plus étonnant, la demande en CDI est tout aussi visible. Certains projets initiés début 2020 reprennent et les entreprises qui le peuvent enclenchent une reprise d’activité en misant sur l’avenir.
Si le début d’année 2021 sera surement compliqué avec des défaillances d’entreprises, l’espoir d’un déploiement rapide d’une vaccination devrait enrayer cette crise mondiale pour permettre une embellie économique sur la deuxième partie de l’année et peut être une émulation plus active que prévue.