Les entreprises s’organisent
Quelques heures avant l’annonce du premier ministre et de ses ministres, la semaine dernière, des questions émergeaient du côté patronal. En effet, la fermeture des entreprises à 18 heures entraîne qu’au moins la moitié du personnel quitte l’entreprise à 16 heures ou 16h30. Comment organiser la journée dans de telles conditions.
Avec le télétravail mis en place d’une manière accélérée en 2020, les entreprises ont pris plaisir depuis quelques mois à voir revenir leur personnel et faire en sorte qu’une vie d’entreprise reprenne le pas. Certes le télétravail a du bon et beaucoup d’entreprises conserveront ce mode de travail au-delà de l’épidémie mais elles ont aussi compris que leur force, c’est que les salariés travaillent ensemble et échangent sur les dossiers pour optimiser la performance.
La flexibilité en réponse à la nouvelle donne
Certaines entreprises se posent déjà la question d’un recours au travail dominical pour compenser les heures perdues en semaine. C’est bien sûr le cas dans les commerces, car ils seront nombreux à pouvoir bénéficier de dérogations négociées entre leur commune et la préfecture. Il y a aussi la possibilité d’ouverture supplémentaires sur la pause déjeuner. Certains employeurs demandent à leurs salariés de venir plus tôt le matin, à 8 heures au lieu de 9 heures.
Avec le couvre-feu à 18 heures, On assiste à une concentration dans les flux de circulation sur les routes, dans les gares et les transports entre 17 heures et 18 heures. Pour éviter cela, le ministère du travail propose de décaler les horaires de travail pour une partie du personnel. Le week-end, c’est l’afflux pour les courses qui n’ont pu être faites en semaine après le travail et là les solutions sont plus difficiles à trouver.
La question qui revient régulièrement
Pourra-t-on demander à finir de travailler plus tôt pour rentrer chez soi notamment pour aller chercher les enfants et faire ses courses ? Ou bien pourra t-on travailler au-delà de 18 heures dans l’entreprise ?
Le couvre-feu à 18 heures ne change pas fondamentalement la donne en droit social. Tout d’abord, il n’y a pas d’obligation pour l’employeur de modifier les horaires de travail de ses salariés à cause du couvre-feu. Il n’y a pas de droit accordé automatiquement aux salariés pour finir plus tôt le travail. Cela relève de la négociation au cas par cas. Si les commerces ferment à 18 heures, faire ses courses n’est pas un motif valable pour demander à finir sa journée de travail avant le couvre-feu. Dans les faits, les commerces vont essayer d’accueillir du public plus tôt le matin ou bien ils resteront ouverts le midi. Concernant les enfants, les écoles et les crèches seront ouvertes après 18 heures.
Le couvre-feu, même avancé à 18 heures, n’empêche pas de conserver ses horaires de travail habituels. Le justificatif de déplacement professionnel reste de mise pour les personnes travaillant sur site et dont l’activité professionnelle justifie de finir après 18 heures. Il n’est pas nécessaire de le reproduire pour chaque déplacement professionnel.
Avec le couvre-feu à 18 heures, il est important également de souligner que la recherche d’emploi est toujours d’actualité pour tous ceux qui cherchent activement un nouveau job. Les cabinets de recrutement, les agences d’intérim et les entreprises continuent à recevoir les candidats, certes, le plus souvent pour des entretiens par internet.
De nombreuses opportunités d’emploi sont proposées et nous vous invitons à consulter celles présentes dans la rubrique offres d’emploi de Direct Emploi.com