Pas si facile de quitter les études !

Lorsque vient l’heure de quitter les études pour trouver un job, chacun l’aborde à sa manière. Certains, plus téméraires, foncent pleins d’espoirs et d’enthousiasme. D’autres sont dans l’appréhension et pensent à une période de répit avant de s’immerger totalement dans la vie professionnelle. Nous proposons quelques réflexions et commentaires drainés ici et là qui montrent bien qu’il y a souvent quelques inquiétudes pour ce changement de vie certes particulièrement radical.

Pas si facile de quitter les études

Une spécificité dans les écoles sélectives

Cette problématique est très prégnante parmi les étudiants des grandes écoles. Ainsi, pendant leurs années de classe prépa, parents et professeurs ont fait comprendre que le doute n’avait pas sa place et qu’il fallait réussir ses études pour obtenir ensuite le meilleur job. A la fac, cette pression apparaît uniquement en début de master 2, et il faut enfin envisager un métier en bout de course.

La déprime post-université

La déprime post-université est assez répandue. La solution est toute trouvée, reprendre ses études ! En fait depuis de nombreuses années, le seul objectif a été de passer à la classe suivante, avec une progression annuelle constante. Alors même que l’on devrait voir la recherche d’un emploi comme une nouvelle vague d’opportunités qui s’offre à nous, l’habitude des échéances régulières vous manquent.

D’un coup, on ne voit plus qu’un seul horizon, et il est dans cinquante ans. Pour la première fois, vous n’allez plus vous rendre en cours, ni mettre les pieds dans une classe en cette rentrée de septembre. L'entrée dans la vie active fait peur comme un interminable tunnel jusqu'à la retraite, que l’on n'arrive pas trop à imaginer. On a besoin de trouver du sens à son futur travail et idéalement d'avoir du temps pour ses projets personnels.

Comment lutter contre cet état d’être ?

Ne perdez pas espoir. Vous sentirez mieux dans quelques mois après avoir trouvé un super job, une entreprise accueillante et jeune. Il vous suffit aussi de prendre conscience de votre mal-être, et de trouver des échéances qui vont donner un rythme à cette nouvelle vie.

Ça peut être un projet de vie, comme une belle rencontre amoureuse avec un pacse ou un mariage à la clé ! l’achat de votre premier chez vous, l’envie de maternité, mais ça peut aussi passer par des choses simples, des loisirs, du sport, l’organisation de vacances d’été... Certes Il va falloir se débrouiller pour payer le loyer car le plus souvent, et c’est un peu normal, les parents vont arrêter de financer votre existence.

De belles perspectives

Les études ont un temps et il faut savoir y mettre un terme. Tout est une question de dosage. Il ne faut pas arriver trop tôt dans le monde de l’entreprise car on risque de ne pas être prêt pour s’épanouir et se défendre contre des salariés expérimentés pas toujours tendres. Arriver tardivement, c’est aussi donner un mauvais signal aux recruteurs qui se poseront la question de cette démarche tardive.

Bien sûr, être nostalgique d’une certaine époque de votre vie où vous pouviez passer du temps dans les cafés avec vos copains de fac après les cours, c’est tout à fait normal. Vous enrichir quotidiennement de cours passionnants, ne peut en aucun cas être oublié d’un trait. Sachez que la vie professionnelle permet également cette convivialité et que bons nombres d’entreprises travaillent maintenant sur la qualité relationnelle des salariés en proposant des activités, des lieux d’échange pour une meilleure synergie et dynamique de groupe.

Nous donnons la parole à ceux qui nous ont transmis leur témoignage sur ce sujet !

Maïlys, ex étudiante à Science po
« En dernière année de science po, j’ai ressenti cette panique l’été de mon diplôme, alors même que j’avais auparavant passé déjà trois ans à la fac pour une licence de droit. En fait, j’avais fait assez peu de stages et surtout, avec des études plutôt généralistes, je ne savais pas du tout vers où m’orienter. En fait mon problème, c’était plus l’inconnu, plus que le job en lui-même »

Christian, ex étudiant en BTS NRC
« Je me souviens que j’étais beaucoup trop jeune pour rentrer sur le marché du travail. J’ai souffert de me retrouver d’un seul coup dans un univers d’adultes en perdant le lien que j’avais avec mes amis et ce temps consacré à faire la fête comme tous les jeunes. De plus j’ai rapidement compris que ma formation ne me permettrait pas d’évoluer à terme. J’ai repris des études en alternance quelques années après ! »

Isabelle, ex étudiante en école de commerce
« Après mon école de commerce, j’avais 22 ans et je ne me voyais pas travailler tout de suite. J’ai rejoint la fac pour un master 2 passionnant dans l’environnement. J’ai ensuite enchaîné sur un long stage d’un an. Suite à ce parcours, j’ai décidé de partir faire un tour du monde d’un an.

Je ne sais pas si je craignais de rentrer dans la vie active mais je sais que je voulais en profiter à fond avant de me lancer dans ce qui me semblait un long tunnel interminable jusqu’à la retraite. Je n’ai pas regretté même si certains recruteurs m’ont souvent interrogé sur mon parcours et j’ai bien senti qu’ils étaient parfois un peu dubitatifs »

Kevin, ex étudiant en mécanique
« J’ai été mal orienté au départ, car je pensais que j’étais plutôt technique. En fait après un DUT mécanique et ensuite deux ans dans une école d’ingénieur, j’ai décidé de laisser tout tomber pour me lancer dans le stylisme. J’ai toujours adoré le secteur de la mode.

Je suis avant tout créatif et suis capable d’imaginer des vêtements grâce à un certain talent, le dessin. Reparti pour quatre ans d’études, je suis certes rentré sur le marché du travail très tardivement mais ravi de la vie que je mène et de mon quotidien dans une très belle maison de couture ! »

 

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